MY WEEK WITH AUDREY - DAY 7. SUNDAY. "MY FAIR LADY" (1964)


MY WEEK WITH AUDREY - DAY 7. SUNDAY. 
"MY FAIR LADY" (1964)


RESUME. Londres, ère victorienne, un soir de pluie. A la sortie des théâtres sur Covent Garden, une jeune fleuriste des bas-fonds, Eliza Doolittle, propose des bouquets de violettes aux passants, se faisant remarquer par sa voix criarde et sa gouaille populaire. Elle attire tout particulièrement l’intention d’un arrogant linguiste, Henry Higgins, qui l’humilie et s’amuse publiquement de son langage de charretière. Il pousse la provocation jusqu’à affirmer qu’il pourrait faire de cette « pègue » une vraie lady en seulement six mois avec sa méthode d’apprentissage. Sur les lieux, Higgins retrouve par hasard un confrère linguiste, le colonel Pickering tout juste revenu d’Inde. Les deux hommes se vouant une admiration mutuelle repartent ensemble chez Higgins.
Le défi de Higgins n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Rêvant d’être à la tête de son propre magasin de fleurs, Eliza se rend chez lui avec le petit pécule qu’elle a réuni afin de solliciter des leçons de sa part. D’abord amusé et méprisant, Higgins finit par se laisser convaincre, mis au défi par son ami Pickering qui se propose carrément de financer l’aventure. Les leçons de phonétique et d’élocution commencent, d’une façon calamiteuse. Pour ne rien arranger, Higgins, en misanthrope hautain, satisfait de lui-même et misogyne, se montre tout particulièrement sévère et condescendant avec la jeune femme.
Mais l’acharnement du professeur, proche de la maltraitance, finit par payer. Eliza finit par montrer quelques premiers progrès encourageants, et quelques mois plus tard, elle est prête pour son premier grand test : une course de chevaux dans la bonne société londonienne. Un succès tout relatif où Eliza choque l’audience par son franc-parler à peine camouflé derrière sa parfaite élocution, et quelques fulgurances persistantes de grossièreté. Une première apparition publique qui lui vaut cependant l’intérêt d’un jeune aristocrate sous le charme de son étrange langage.
Après quelques mois d’entrainement supplémentaire, la transformation d’Eliza s’achève enfin. Menée dans le grand monde, au bal de l’ambassade, par Higgins et Pickering, elle y fait merveille par son langage et son élégance, parvenant même à duper un disciple linguiste de son professeur particulièrement suspicieux. La victoire de Higgins est totale, et il ne manque pas de la célébrer avec toute l’arrogance et l’égocentrisme qui le caractérisent, ne prêtant aucune intention à Eliza. Blessée et excédée, la jeune femme prend la fuite pour suivre sa propre route, qui finira toutefois par recroiser celle de son odieux mentor… 


COMMENTAIRE. My Fair Lady est un titre fameux et familier, que l’on est amené à rencontrer régulièrement dans la culture populaire, musicale et cinéphile. J’avais aussi croisé bien des fois le DVD dans les rayons des magasins, dans des éditions peu flatteuses, ce qui a contribué à me donner une vision assez kitch du film. Il est resté longtemps entouré d’un vague nuage de fumée dans mon esprit, en bonne partie entretenu par mon ignorance et ma regrettable absence de curiosité à son sujet. Pourtant, mon engouement pour les comédies musicales est réel ; j’en cumule près de 10 dans ma DVDthèque, et plusieurs sont parmi mes films préférés comme Singin’in the rain ou Moulin Rouge, en passant par Le Fantôme de l’Opéra et Chicago. Je n’avais même pas fait le lien entre Audrey Hepburn et le film, pour dire à quel point j’étais loin du compte. Je connaissais tout juste les grandes lignes du pitch, et cela ne m’avait inspiré aucun désir urgent de voir le film. Lorsque je me suis longuement renseigné sur la filmographie d’Audrey pour établir ma sélection de films, il m’a semblé tout à fait incontournable ; les extraits m’ont suffisamment séduit et intrigué. Pour ne rien gâcher, je le voyais enfin dans une très belle édition, beaucoup plus stimulante et positivement inspirante pour l’imagination. Subsistait une chose : de tous les films de ma sélection, il était malgré tout celui qui m’attirait le moins.


My Fair Lady est une pièce de théâtre anglaise de 1914, devenue une comédie musicale produite à Londres entre 1956 et 1962, et enfin devenue un film produit par la Paramount en 1964. C’est Julie Andrews qui tenait le rôle sur scène, et elle qui aurait dû très logiquement le reprendre à l’écran ; mais 1964, tout bon fan de Disney sait que c’est la glorieuse année de Mary Poppins dont elle interprète le personnage éponyme (comme beaucoup d’enfants, la toute première comédie musicale de ma vie, et que je porte toujours autant dans mon cœur !). C’est donc Audrey Hepburn qui a été choisie pour reprendre le rôle d’Eliza Doolittle.

La pièce de théâtre originale avait pour titre Pygmalion. Un titre qui s’explique par le principe même qu’un homme transforme et modèle une femme selon ses désirs et un idéal type, comme dans le fameux mythe antique, raconté par Ovide dans ses Métamorphoses. Appréciant tout particulièrement le mythe de Pygmalion, je ne pouvais qu’être séduit et intrigué par cet aspect de l’histoire. Toutefois, j’ai pu très rapidement constater à quel point la comparaison s’arrêtait là et que les deux histoires n’avaient absolument rien à voir. Pygmalion est un mythe romantique où un artiste solitaire et désabusé des femmes « ordinaires » se lance dans la création d’une femme idéale, sculptée de ses propres mains, dont il finit par tomber amoureux, tout aussi irréelle qu’elle soit, tant elle est parfaite. Attendrie par son amour et par ses prières, la déesse Aphrodite décide de réaliser son rêve fou en transformant la statue en véritable femme. Dans My Fair Lady, les différences sont nombreuses et surtout radicales : une des plus fondamentales et qui « casse » immédiatement le sens profond du mythe, c’est l’absence totale de romantisme et de motivations amoureuses dans la démarche de transformation d’Eliza par Higgins. C’est un pur défi cynique, et l’homme s’avère absolument imbuvable. De plus, cette transformation n’est même pas son initiative, c’est la jeune femme qui la sollicite et l’implore presque. On cherche en vain le mythe de Pygmalion ; et on en trouve à la rigueur de la version délavée et galvaudée auquel le terme renvoie aujourd’hui.


Lorsque j’ai achevé le visionnage du film, j’avais le sentiment de ne pas avoir aimé le film, et même l’impression que c’était, de tous, le moins bon pour moi. Plusieurs explications à cela. Déjà, sur le coup, je me demandais sérieusement ce qu’Audrey Hepburn venait faire là plus qu’une autre et ce qu’elle avait pu y apporter de spécifique, dans la mesure où elle récupérait un rôle entièrement écrit et conçu depuis déjà plus de 10 ans. J’ai souvent évalué les films de ma sélection en les jugeant tour à tour plus ou moins « bon Audrey » ou « bon Hepburn », selon qu’y dominait l’attachant personnage ou l’actrice de composition. Ici, j’avais l’impression de n’avoir affaire ni à Audrey, ni à Hepburn, mais à un rôle préconçu dans lequel il lui avait juste fallu se fondre comme dans un costume prêt-à-porter. Renforcement de cette pénible impression : le fait que la voix de l’actrice n’ait même pas été conservée, jugée insuffisante – ce qui n’est même pas forcément injuste. Elle a donc été doublée pour la quasi-totalité de ses chansons. De là, que restait-il d’Audrey ? Qu’avait pu faire Hepburn ? J’avais la sensation que sa présence – bien sûr fort agréable et toujours délicieuse – n’était qu’un « bonus ».

Autre aspect qui m’a laissé sur une première impression guère positive, le fait que sur le coup, l’ensemble de la musique ne m’ait pas paru transcendant ; seuls quatre numéros musicaux m’avaient particulièrement plus sur les seize principaux du film, soit juste le quart. Mais surtout, alors les films longs sont loin de me déranger (bien au contraire !), ce film a fait parti de ces rares cas où la durée (2h40) largement excessive. Après son Intermission, ou plutôt, juste après le climax du Embassy Ball qui lui succède (1h40), le film accuse une très sévère baisse de rythme et d’intérêt, et narrativement ne persiste que dans son entêtement à mettre Higgins et Eliza en couple. Une idée à laquelle il aurait fallu complètement renoncer (comme dans la pièce de théâtre originale) ou, au moins, qu’il aurait fallu concrétiser avec moins d’atermoiements ralentissant et alourdissant l’intrigue d’autant scènes, de dialogues et de chansons sans intérêts par rapport à ce qui a pu précéder. Réduite à une petite demi-heure ou à une vingtaine de minutes, cette partie aurait ramené la durée du film à 2h, rééquilibrant largement son contenu. Ce qui se retrouve dilué sur presque 3h aurait fini en pur jus concentré d’efficacité sur 2h.


Avec la séquence instrumentale et dialoguée de l’Embassy Ball, la meilleure chanson de la seconde partie (oserais-je dire la seule qui émerge et ait un réel intérêt, si on exclut les délicieuses reprises tout en nostalgie de Loverly) est celle du père d’Eliza : « Getting married in the morning ».

La plus grande surprise que ce film m’ait faite, c’est sa digestion. Alors que je pensais ne pas l’avoir apprécié plus que cela, j’ai pu constater dès le lendemain de mon visionnage qu’il m’avait fait une forte impression. J’étais marqué, par des scènes entières, plusieurs musiques, des pans de dialogues, et même bien des éléments de jeu d’Audrey. Quelques unes des chansons principales ne me sortaient pas de la tête. L’envie de revoir le film, à peine 3 jours après mon premier visionnage, me chatouillait déjà, et j’ai d’ailleurs fini par y céder en rédigeant cette review pour qu’il m’accompagne durant sa rédaction. Je maintiens mes regrets quant à la deuxième partie très faible et longuette par rapport à la première, principalement à cause du dénouement sentimental forcé et incohérent auquel on assiste. Comme si, alors que le film pouvait se terminer dignement, les scénaristes s’étaient rendus compte que – catastrophe ! – leurs personnages ne formaient pas un couple, et qu’il fallait dérouler encore pages sur pages pour arracher ce happy end complètement improbable et dispensable. C’est tout particulièrement la dernière demi-heure (sur l’heure-dix de la seconde partie) qui souffre le plus de ce fade rallongement.

En dehors de ce gros bémol, après digestion, je suis face à l’évidence : le film et son livret m’ont charmé. Mon plaisir à réécouter les chansons ou à revoir les scènes parle de lui-même. Je dois même me rendre à une autre évidence un peu plus « douloureuse » pour moi : musicalement, le film surpasse largement Funny Face, dont j’avais constaté que le point était davantage dans les chorégraphies (dynamiques et modernes, à la Donnen !) que dans les chansons, très oubliables. La comparaison avec My Fair Lady et sa splendeur symphonique fait mal. Et cela me contrarie, car de par son titre, son propos, le rôle qu’y joue Audrey, son apparence, et bien d’autres aspects que j’ai amplement développés dans ma review, Funny Face a tout pour avoir ma préférence. Mais une comédie musicale dont on ne trouve pas la musique transcendante, cela la fout mal.

Avant un petit passage en revue plus détaillé, mes quatre numéros musicaux préférés sont deux de ceux d’Eliza (« Loverly » et « Just you wait »), et deux de ceux d’Alfred, son père (« With a little bit of luck » et « Getting married in the morning »). Mon accessit d’honneur compte la « Horse Race », « I could have danced » (Eliza), et dans les instrumentaux, la valse de l’Embassy Ball. La plupart des autres chansons m’ont plu, mais sans déclencher un plus grand enthousiasme. Les 3 chansons de la laborieuse dernière demi-heure du film m’inspirent en revanche un profond ennui proche de l’agacement. 



« LOVERLY » (ELIZA)
Cette chanson est la première du personnage d’Eliza et clairement sa plus emblématique (devant « I could have danced », selon moi). La jeune femme, ayant reçu une grosse quantité de pièces d’Higgins dans la rue, se prend à rêver à une vie meilleure, entourée de confort, d’amour… et de chocolat ! « Wouldn’t be loverly ? ». Dans cette rêverie musicale, elle est entourée de ses nombreux compagnons du marché aux fleurs, dont les sifflements reprennent joyeusement le refrain d’une façon délicieuse en fin de chanson tandis qu’Eliza s’exerce à quelques pas de danse charmants. Tout est adorable dans cette scène : l’air et la musique, les paroles et la chorégraphie, Audrey aussi bien dans ses expressions faciales, ses pas et ses gestes. Un joli moment qui installe tout en douceur le personnage sur une note plus douce, attachante et féminine que dans sa très cocasse scène d’introduction jouant davantage sur l’humour. Clairement une de mes scènes préférées de tout le film, et une de mes scènes préférées d’Audrey dans sa filmographie.  



« JUST YOU WAIT » (ELIZA) 
Cette chanson intervient alors que l’entrainement d’Eliza débute dans la douleur et la contrainte. Higgins ne lui fait pas de cadeau, et va jusqu’à l’affamer (et pire encore : la priver de chocolat !) pour qu’elle progresse plus vite, se montrant d’une insensibilité et d’une muflerie sans égales. Cette attitude met Eliza dans un état de rage fort légitime que ce numéro musical va se charger d’exprimer tout en humour et en dérision. La jeune femme se lance alors dans une énumération non exhaustive de toutes sortes de morts que pourrait subir Higgins et s’imagine avec délectation l’abandonner à son sort et ses souffrances sans intervenir, et même en s’esclaffant. Hilarant et craquant à la fois ! La très jolie surprise du morceau, c’est la partie plus douce, prenant la forme d’une innocente comptine aux notes délicates et enfantines, mais où Eliza rêve carrément à l’exécution solennelle de son professeur sur ordre du Roi lui-même lorsqu’elle sera devenue une grande dame de la cour. Encore plus hilarant, mais aussi encore plus craquant ! Toute l’expressivité et la candeur d’Audrey peuvent s’exprimer !


« WITH A LITTLE BIT OF LUCK » (ALFRED DOOLITTLE)
Cette chanson est celle qui sert d’introduction au personnage d’Alfred Doolittle, le père irresponsable, paresseux, noceur et opportuniste d’Eliza. On le retrouve ici, entouré de ses deux inséparables camarades de boisson, tout juste congédié d’un pub. Ayant fait de l’inconséquence et de l’égoïsme son art de vivre, Alfred se lance dans une joyeuse chanson, pleine de mauvaise foi et d’immoralité décomplexée, énumérant toutes les contraintes de l’existence (travail, mariage, hygiène de vie, solidarité, éducation) auquel il échappera « with a little bit of luck » (« avec un petit peu de chance »). Un refrain enjoué et festif, délicieusement entêtant, aux paroles hilarantes. De la bonne humeur et de l’humour comme on aime en trouver dans les comédies musicales, d’autant plus quand l’air est au rendez-vous. Dès mon premier visionnage, j’étais en train de reprendre gaiement le refrain avec les personnages devant mon écran. Et depuis, la chanson n’a pas vraiment quitté mon esprit. J’ai trouvé un de mes nombreux tubes de comédies musicales !

« GETTING MARRIED IN THE MORNING » (ALFRED DOOLITTLE)
Le personnage du père d’Eliza est décidément un atout inspirant pour le livret. Après sa première chanson (et apparition), c’est sa deuxième et dernière chanson (et apparition) qui nous régale. Bien qu’on le retrouve embourgeoisé et à la veille de ses noces, le personnage est toujours égal à lui-même : immature, irresponsable et noceur, plus porté que jamais sur les femmes et l’alcool. Cela donne lieu à une grande séquence festive d’enterrement de vie de garçon dans un pub, au rythme d’une chanson au refrain endiablé. Festive, enjouée, entrainante, tout ce que l’on peut attendre de mieux d’un numéro musical de comédie.


Si je n’ai pas bien mesuré tout de suite l’importance et la qualité de la prestation d’Audrey dans ce film, la digestion que j’en ai eue, et les quelques précieuses recherches que j’ai faites sur ses précédentes adaptations (dont la version d’origine avec Julie Andrews) m’auront finalement convaincu et conquis. Si, vocalement, la production en a décidé autrement en procédant à son doublage, sur le plan scénique, chorégraphique et de l’interprétation, Audrey s’en tire non seulement très haut la main, mais en plus ajoute réellement tout son charme si particulier et irrésistible au personnage d’Eliza, entre autres un véritable grain de folie dont elle a le secret, une forme bien à elle d’excentricité parfaitement maîtrisée.


L’une des grandes forces d’Audrey, tout au long de ses films, c’est d’avoir toujours su nous faire rire tout en nous attendrissant et en nous éblouissant. Trois aspects, renvoyant à trois émotions très différentes, extrêmement difficiles à concilier en une seule personne. Elle, y est toujours arrivée avec un naturel désarmant. Ici, l’actrice atteint des sommets d’humour et de dérision (déjà bien atteints dans l’excellent Paris when it sizzles) ; elle n’a pas peur des grimaces et du cabotinage, et cela, c’est du pain béni pour toutes les scènes comiques. Elle louche, elle grogne, elle hurle, elle roule des yeux, elle gigote, elle tire la langue, sans parler de sa gouaille de fille des rues. Hilarant. On en prend plein les yeux et plein les oreilles. Elle cumule les disgrâces, et pourtant, on est charmé, attendri et elle m’est apparue follement craquante. Telle qu’elle apparaît au début du film, en petite fleuriste des quartiers pauvres de Londres, avec sa longue robe victorienne et son chapeau plat dressé sur une épaisse tignasse brune coiffée en chignon haut, toute sale, elle a des airs de Mary Poppins tombée de son nuage le nez dans le ruisseau, tout droit sur le pavé moite et boueux de la capitale. Ce look lui va merveilleusement bien.


La conséquence, c’est un constat qui s’est répété tout au long de mes review où l’on retrouvait ce processus au centre des intrigues : étant complètement sous le charme d’Audrey dans son apparence la plus naturelle et négligée, dans sa tenue de modeste fleuriste, la trouvant absolument parfaite, adorable et craquante dans cet état, je ne pouvais d’ores et déjà pas adhérer à ce qui est pourtant une fois de plus le principe du film : sa transformation. Je n’ai pris aucun plaisir à la voir sophistiquer son apparence, entrer ces robes trop élégantes et élaborées, à la voir trop maquillée et sa chevelure complètement occultée sous cet énorme et ridicule chapeau de taille démesurée. J’ai jamais pris si peu de plaisir à quelqu’un bien parler, et autant à voir cette même personne écorcher sa langue (pas la mienne, c’est là une partie du miracle et une des sources de mon indulgences). Tout comme pour Sabrina, tout comme Jo, la libraire éprise de philosophie, j’ai sans hésitation préféré Eliza dans son apparence initiale. De là, compliqué d’entrer complètement dans l’intrigue du film et d’adhérer à ce qu’il se propose de me raconter. Je perdais au fur et à mesure la femme qui m’avait tant fait craquer, amusé et touché au début du film, pour trouver cette espèce de poupée figée, savante et sophistiquée.


Au final, My Fair Lady est une très agréable surprise qui, à l’image des fleurs dont il est question dans le film, m’est d’abord apparu comme une petite pousse sans grand intérêt, puis le plus bel épanouissement de ses pétales. Clairement pas mon préféré, ni d’Audrey, ni d’Hepburn, mais une comédie musicale ayant rejoint mes favorites, et un des looks et des jeux de l’actrice qui m’auront fait le plus craquer, à contre-sens total de ce que le bon sens et le public peuvent inspirer.


C’est ainsi que j’arrive au terme de cette semaine de visionnage, ponctué par autant de films que de jours. Je ne m’exprime pas davantage dessus, et garde le bilan de mes impressions pour une conclusion à part, où j’en profiterai au passage pour livrer quelques commentaires sur les 6 autres films d’Audrey que j’ai eu l’occasion de voir à côté des autres tout au long de ces derniers jours en sa compagnie.  


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